Dans  les années
 80, fréquenter
 une
 école ou 
un  lycée
privés  était  réservé  à  ceux  qui sortaient des écoles
publiques  et 
ce type d’enseignement,  qui
en était  alors à ses débuts, permettait aux
 jeunes
 de  se rattraper pour
 réintégrer  ultérieurement les établissements
publiques.  Cette  situation est complètement inversée aujourd’hui  et l’enseignement public est
presque réservé pour les tranches
 populaires
qui ont des moyens limités et qui ne peuvent pas se payer des écoles privées et qui alors ne peuvent exulter  devant les autres
 en clamant
que leurs enfants
 sont dans telle ou telle école privée de renommée.
Cette  stratégie  s’est avérée concluante
 pour l’état
 qui faute 
d’arriver  à faire payer  plus d’impôts à certains
citoyens, est parvenu au moins à se désengager des frais de leur scolarité,
ce qui  n’est  pas  rien.  Le problème
 qui  s’en est
 suivi  est  que l’enseignement public
 s’est dégradé,
 a perdu  en crédibilité
 et seuls ceux qui ne peuvent pas aller ailleurs y restent.
Cette  situation a
permis à notre  gouvernement de réduire 
ses dépenses pour l’enseigne-
ment sans l’avouer et de laisser mourir à petit  feux l’école publique
pour laquelle les moyens manquent cruellement
et qui finira sans aucun doute par être délaissée
et devenir comme les dispensaires qu’on trouve ici et là et qui surtout
servent à faire croire que l’état est présent !
Cette  situation est difficile à vivre et à défendre,
elle a en effet favorisé l’apparition  des heures  supplémentaires, très  coûteuses  pour les parents
 et les familles et sans garantie
 de succès.
Car imaginons que les moyennes du bac ont atteint des records
aujourd’hui  au Maroc et que nos bacheliers avec des mentions  Bien
et A. Bien ne trouvent même pas à s’inscrire dans certains établissements à
accès limité et qui jadis étaient fiers quand ils arrachaient des candidats avec une moyenne de 12 au Bac ! Quelle situation et
quel paradoxe ? La situation étant ce qu’elle est,  il ne m’appartient  pas  d’y apporter une
 réponse,  mais  elle
me sert de référence pour le problème que j’essaie de soulever aujourd’hui ; celui de l’enseignement supérieur ! En
effet devant :
– Les difficultés de réformer un système qui montre  ses limites,
– Les réticences des syndicats  et probablement du corps enseignant,
– Le manque  de courage politique
 et de visibilité
L’état  a  choisi une  stratégie
 identique  à  celle
de  l’enseignement primaire
 et
 secondaire. Laisser se développer les établissements de l’enseignement supérieur privés, en les
favorisant indirectement par  des partenariats public-privés,  en les mettant au  devant de
la vitrine marocaine  et  en écartant peu à peu l’enseignement  supérieur
 public,
 qui coûte  cher,
 qui ne dépend  que
des moyens de l’état  et qui peine à se frayer  un chemin de l’excellence en formation et en
recherche à cause des
moyens limités et du manque de motivation des
intervenants.
Date : 17 septembre 2014.
1 
La  réalité  est  que  quand
 les gens payent,
 ce qui  se fait en 
privé,  ils sont en 
mesure d’exiger une  qualité  de formation
 et
 les établissements qui veulent rester  en course sont obligés d’innover tant au niveau formation  qu’au niveau de la recherche scientifique.
L’état n’étant  pas
en mesure  de faire payer  les étudiants marocains,  il les pousse à aller vers le privé, quitte  à brader
 parfois la qualité  et la renommée
de certaines  filières, pour alléger
sa facture  et son engagement envers l’enseignement public.
Un exemple concret
peut être donné, celui des classes préparatoires privées, cette idée de filière
de classes préparatoires, nous vient de la France où l’enseignement supérieur est pour partie  payant et
où les grandes écoles qui recrutent ces "taupes" sont nombreuses
 mais qui n’a aucun
établissement de classes
préparatoires privées !
Au Maroc avec le peu d’écoles
qu’on a, avec les lycées publics
qui font des classes prépa- ratoires  aux concours des grandes écoles et qui dispensent des formations  respectées et qui rivalisent avec leurs homologues françaises, on a trouvé 
le moyen de faire ouvrir des classes préparatoires privées.  Cerise  sur  le gâteau,  à certains
 de ces jeunes
 qui  ne réussissent à intégrer
 aucune
 école, on a pu  trouver
 un
 moyen 
de leur  garantir une  entrée  en filières
d’ingénieurs développées dans les facultés
!
En effet le réseau des FST,
 croyant réussir l’impossible, se rehausser
 au rang des écoles de
renommée, a cru bien faire en instaurant un cota de 20 élèves, qui peuvent intégrer 
sans concours les filières d’ingénieurs qui y sont dispensées ! Sachant que ceux qui ont fait leur deux  années  au  sein de l’établissement et  tous  les autres  venant d’autres  établissements nationaux passent un concours pour au plus une dizaine de place par filière ! Quel gachis et quel coût d’organisation ! !
C’est
 dire
 que l’argent pourra  faire
de toi  un  ingénieur
 même  si le système  de sélection ordinaire
 a considéré  que tu  n’avais pas le niveau ! Quelle hypocrisie  et Quelle injustice ! Que pouvons nous dire et répondre à ceux qui n’ont pas d’argent et qui viennent en faculté et
 triment pour
 réussir ? Va–t–on  leur  dire  : "
 d’accord
 tu
 es bon
 mais
 il faut  attendre
que celui qui a payé les classes préparatoires
et qui n’a pas de place choisisse" C’est tout simplement injuste.
Personnellement, je crois qu’il faut
 plutôt
 dire à ceux qui n’ont  eu aucune
 école, vous avez choisi les classes préparatoires privées ou publiques, 
vous avez choisi la sélection alors continuez
 mais nous ne pouvons 
vous accorder  aucun  privilège par  rapport aux autres  et présentez  vous au concours comme vos camarades.
 Voilà une décision
juste  car l’argent ne
devrait  pas aucun
 chemin d’accès à quoi que ce soit, 
si les compétences  ne le permettent pas.
En  France  les
élèves de classe préparatoires, doivent s’inscrire en faculté
 la deuxième
année,  pour faire valider  leurs
acquis et éviter  de se retrouver
 sans rien si aucun  concours
n’a été réussi. Au Maroc on essaye d’arranger
 les
gens et de leur dire aller au privé, on vous trouvera  une solution...
Si la solution
se trouve dans la participation aux frais d’inscription,
 ce qui se défend tout à fait, il faut l’oser. Il faut en débattre et associer les citoyens à l’instaurer.  Il faut expliquer aux gens que quand 
on a une université  avec 60000 étudiants, il
est difficile de leur garantir
un meilleur accueil
sans une participation minimale chacun selon ses moyens et qui engagera aussi les établissements vis à vis de leurs étudiants pour une qualité
meilleure. Elle permettra
aussi
 un
 droit
 de  regard  et  l’étudiant sera  en  mesure  de 
réclamer  des 
moyens  tels  que bibliothèque, internet, équipement en TP etc. etc...En
 effet nos étudiants payent des sommes incalculables, dans les photocopies des cours,
l’accès à certains
cybers et payent parfois aussi des modems qui marchent tant bien que mal vu la qualité  des
réseaux.  Il serait
 judicieux de leur expliquer  que, en payant un
minimum  on leur garantira les photocopies,  l’accès à Internet illimité et qu’ils seront mieux encadrés  dans un environnement plus favorable.
Il est vrai 
aussi que notre  système  est obsolète,  il souffre d’une gouvernance  pas assez réfléchie, non optimisée  et d’un système  de recrutement assez contestable.
Sur le premier point,
 notre
 gouvernance  est
extrêmement lourde  et inefficace. Par
 exemple on trouve  un président,  deux
vice-présidents  (C’est peut
 être  même pas suffisant)
 avec les services
cen- traux  de la présidence
 (secrétariat général,
 économie, ressources 
humaines  etc...).
 On re- trouve 
aussi le même schéma au niveau de chaque établissement, doyen ou directeur,
 deux vices,
un économe un chef de personnel,
 un chef de scolarité  etc.....Rien que
ces équipes et leurs coûts handicapent le budget  de l’université  et son efficacité.
Pourquoi  ne pouvons nous pas avoir un seul service économique
efficace qui gérera
toute l’université ? Pourquoi ne pourrions
nous pas non plus avoir un service
central de la recherche
scientifique avec un vice président et des commissions par discipline
? Pourquoi
 avons nous besoin de plusieurs  vice directeurs
 ou vice-doyens des affaires pédagogiques alors que c’est quelque chose qui peut être harmonisé
au niveau central ? Quelle différence et qu’ est ce qui la justifie
pour avoir plusieurs  centres  d’études  doctorales
 au sein d’une même université ? Pourquoi
 et
 qu’ est  ce qui justifie 
l’existence  de plusieurs
 vaguemestres..et
bien  d’autres
choses
Concernant  le recrutement, il
est  vrai  que le ministère,  par  souci d’égalité  de chances a instauré
 le concours  de recrutement des enseignants  chercheurs
 avec des règles et  des commissions sauf que, en instaurant ces commissions on est tombé
 involontairement dans un piège : Celui qui a encadré un candidat ou celui qui a été dans le jury d’un candidat, ne peut siéger. Ceci semble logique, neutre  et même louable
! Sauf que l’enseignant chercheur
fait sa carrière  en encadrant, en
étant dans des jurys, etc...et  c’est
un moyen de mesure
de son activité  scientifique. Il faut alors demander
 à ceux, qui ne sont pas dans la spécialité, ou
ceux qui ne sont pas les jury
 de décider 
au niveau  du recrutement alors même qu’un enseignant chercheur doit être recruté
non seulement pour sa capacité  à intégrer 
une équipe pédagogique mais aussi pour intégrer  une équipe de recherche et y participer. De
ce fait les équipes actives  au sein de l’établissement n’auront aucun
 regard
 sur ce recrutement alors même
que ce sont elles les animatrices et
doivent décider des besoins !
En France,  dont on s’inspire
le plus souvent,  la commission étant constituée, un
repré- sentant du laboratoire concerné peut y siéger et même en tant que président et peu importe s’il était
 ou pas encadrant  et 
membre  de jury,  car les autres
 membres  jouent
 pleinement leurs rôles. Cette 
erreur vient du fait qu’on dissocie le travail
 de l’enseignant chercheur de sa recherche, alors qu’ils sont étroitement liés. En effet que peut faire un chercheur lorsqu’il
est recruté  dans un environnement qui ne lui est pas favorable ? Il faut
 qu’il redémarre  à zéro ses activités  ou qu’il erre tout  seul
jusqu’à ce qu’il se fatigue
ou qu’une autre  issue
s’offre à lui. Alors que le sens même du recrutement devrait  favoriser les équipes qui existent et
soutenir  les activités  de recherche qui existent sur place et éviter la dispersion des énergies pour constituer le
quorum  requis
pour une efficacité et une production
 optimales.
Dans notre cas, on constitue  des équipes hétérogènes, les laboratoires  de recherche forment des jeunes sans pour autant pouvoir les intégrer
 dans  leurs équipes et aller de l’avant.
 Ils restent donc toujours  affaiblis en ressources  humaines
 et doivent gérer des situations dif-
ficiles. Dans tous  les laboratoires
 du monde,  qui sont dignes de ce nom et qui participent à la compétitivité
des établissements universitaires, on se bat  pour recruter
 les jeunes
for- més dans les équipes, qui sont capables de perpétuer la recherche et de mener plus loin les projets
 de recherche et de développement.
Il est vrai que notre système universitaire
met la recherche au second plan et se préoccupe plus de l’enseignement mais nos décideurs  universitaires n’ont pas intégré  la donne unique et universelle : Il n’ y a pas de filière d’enseignement qui réussisse
sans recherche scientifique
en parallèle.  Autrement dit : on ne peut 
pas exceller dans une filière
si une recherche ne la
soutient pas. En effet nous ne sommes
plus dans les lycées où les programmes  sont dictés par  le ministère,
 nous  sommes dans
 le domaine  de la réflexion
et  du  développement, de
l’invention et de la course à l’excellence et à l’originalité, de l’invention des métiers du futur et de la société de demain etc....C’est
 ce qui se passe dans d’autres  universités  du monde et qui sont sur les premiers 
rangs
Entre  l’indépendance 
des universités  et la gestion
des établissements on
se retrouve  dans des situations, pour le moins délicates  et parfois honteuses
 tellement le sens des responsa- bilités
 nous manque  : Imaginons
 qu’au sein d’une même université,  on paye 
des millions d’heures  supplémentaires à des enseignants  qui n’arrivent  pas  (par  manque  d’effectifs) à faire leur service au sein de leurs établissements ! ! ! Alors que la loi est claire
à ce niveau. Comment peut on payer des heures
supplémentaires au sein d’une même université, 
ou d’un même établissement alors qu’on dispose de ressources pour les faire
gratuitement dans les départements ou établissements voisins
(dans  la même université)
? comment permettre de faire enseigner
des matières assignées à d’autres départements au sein d’autres pour les payer ensuite
en vacations  ou heures supplémentaires
? C’est tout  simplement dépenser d’une ma- nière
inefficace les deniers
publics et gérer
des situations, certes difficiles, uniquement pour faire régner
le calme mais sans courage.
Il est temps  de se rendre  compte  que notre  système 
universitaire est en panne,  complè- tement en
panne.  Il génère des situations inédites mondialement, totalement incompréhen-
sibles et inexplicables.  Imaginons  qu’avec le nombre
 de réformes
et de textes  modificatifs qu’a connu  le statut des enseignants
 chercheurs
 depuis
 la loi 00.1, l’Université
 marocaine regorge d’enseignants  chercheurs  habilités 
et pour lesquels on est actuellement en train  de préparer
 les modalités de passage au corps de professeurs. Le Maroc, sera le seul pays où on peut être habilité à diriger la recherche sans avoir dirigé aucune thèse, il suffit dans certains cas d’avoir un article
 scientifique
aussi léger soit–il
et quelques travaux pédagogiques pour être  habilité.
 Pire
 encore,
 le Maroc  est  le seul pays
 où on peut  atteindre par  le passage exceptionnel,  le plus haut
 grade des professeurs dans le pays, sans avoir rien fait au niveau
de la recherche,  ni encadré
 un jeune,  ni même avoir songé à le faire. Ce sont  ces
gens là qui demain  aideront  à sélectionner
 les doyens,
 les Présidents et
 au
 besoin rencontrer les
professeurs de renommée internationale qui viennent visiter notre  cher pays et discuter
 de projets
 de développement.
Pour  moi le manque  de courage politique  et scientifique
nous pousse vers des situations
rocambolesques et notre université
 ou plutôt  notre
pays nous impose l’inverse et une remise en
cause perpétuelle.  Comment en effet
décréter  que
20% d’une catégorie 
de professeurs doivent être
 promus  en exceptionnel
 et
 en rapide,  par  établissements alors  que d’autres enseignants  plus
méritants restent bloqués dans d’autres  établissements ? au nom de quoi un enseignant à Fès, pourra  dépasser  celui qui l’a formé mais qui travaille  à Rabat ou à Marrakech,
 ou alors l’inverse ? Le ministère s’est ravisé une fois pour bannir de la promotion
toutes les activités  culturelles, il pourrait aussi faire la même chose pour ces 20% et dire tout simplement
que ce n’est pas automatique et que pour être promu, il faut montrer
 ses mérites
et peut être même devant ses pairs.
On se retrouvera alors avec des établissements qui tirent vers l’excellence et une concurrence  loyale s’installera  et le classement  des établissements
s’en ressentira.
La situation restant inchangée,  on se retrouve
 alors
 dans
 une
 hiérarchie  de grade
 par ville
: Le Professeur  grade  B  à  Rabat est  plus  méritant que  celui  de  Fès,  ou  celui 
de Marrakech  l’est plus que celui d’Agadir etc...Une  hiérarchie  par
ville et la même chose sera vue au niveau  des diplômes.  Cette  situation voulue par  les
syndicats  et adoptées  par  les
collègues, n’a pas été bien étudiée  au préalable.
 Les autorités sont à mon avis pleinement
conscientes de ces situations et
c’est peut être là une des causes qui fait que l’enseignement privé
 se développe  au  vu  et  au  su 
de tout  le monde  pour
 laisser
 pourrir  et  mourir  cet enseignement supérieur
 public qui ne génère
que plus d’injustices,  plus d’inégalités et plus de médiocrité...que d’excellence, d’égalité des chances et de justice qu’il était  censé
amener. On  s’offusque parfois  de 
ne  voir  aucun  établissement dans  le top  1000
ou  top 2000 du classement mondial,
 c’est tout  simplement parce  que la pyramide  est inversée
dans  notre pays, on a plus de professeurs d’enseignements  supérieurs  que de professeurs assistants ou
de professeurs habilités,  ces deux dernières catégories  censées créer la dynamique,  pousser à la créativité, à l’innovation  et  au  développement du  mérite  en concordance
 avec leurs collègues professeurs.
Un énorme désordre
a été créé avec la gestion du dossier
du doctorat français, là aussi le courage politique  et l’honnêteté  scientifique ont fait défaut,  on a accordé
des avantages sur
lesquels on est revenu,
 et certains  de nos collègues
ont bénéficié de trois ans par ci, de six ans par là, et encore une restitution de trois 
autres  et une récompense
 par trois 
nouvelles et à la fin ils sont en haut  de l’échelle sans avoir fourni
aucun  effort, et je dis bien aucun effort. J’exagère peut  être un petit  peu mais c’est une réalité  qui blesse et qui démotive.
 Il faut juste ne pas crier que l’enseignement supérieur  marocain
 est de qualité,
 la qualité
doit être  son leitmotive
 et pour
 cela il faut
 oser les vérités  qui
dérangent, dont  quelques unes sont :
– Un enseignant chercheur,  est d’abord chercheur,  et toute  évaluation
 ou promotion  doit tenir compte de ses activités  de recherches. Si les moyens font parfois
défaut, les moyens informatiques
 pour une recherche fondamentale existent,  les outils informatiques  libres
existent et un minimum d’effort
sera reconnu par des pairs et des experts internationaux
reconnus.  C’est
me semble-t-il  la voie que choisit  le CNRST
 pour 
évaluer  les projets
scientifiques
– Bannir  l’automaticité des 20% des promotions  et laisser la concurrence  au niveau na- tional,  en mettant 20% au niveau national,
 pour promouvoir  la qualité  et soutenir
 les
politiques et les établissements qui avancent et progressent
– Dire que pour pour accéder à un certain  grade,
il faut  au moins avoir encadré une ou deux thèses, pour encourager  la formation
 des jeunes
chercheurs,  la relève de demain, conserver  et 
fructifier  le savoir faire de nos enseignants
 chercheurs,
 qu’ils ont acquis parfois avec de lourds sacrifices.
– A l’heure
où on parle  de la classe
D, il faut  dire 
que pour  y prétendre, il faut  non seulement  un dossier,
 mais il faut
 le défendre  devant
 ses pairs,  voir des experts,  car si ce grade  vise à distinguer  les méritants de nos collègues, il faut
 que ceux-ci
soient capables
de défendre leurs dossiers et leurs travaux devant des experts et non seulement
au niveau local, mais au niveau national,
 pour une vraie reconnaissance,  sinon on re- hiérarchisera  encore
une fois la classe D par ville.
De plus lorsqu’on
passe un oral, on saura
 en faire passer et la qualité  s’en ressentira.
– Faire  en 
sorte  que  l’université
 marocaine  participe  à  la  concurrence  mondiale  sans aucune 
gêne et sans aucune  honte.
C’est  ainsi  que 
j’ai essayé de soulever
 quelques
 points
 qui
 me semblent importants à améliorer  pour que notre  système  universitaire évolue dans  le bon sens et exerce son rôle dans  le développement du
pays.  Il est vrai  que les gestionnaires  ont un point de vue qui évoque d’autres
 discordes
 et
 difficultés, qui peuvent  se justifier,  mais ils nous appartient
à nous tous  d’ouvrir  le débat,
 clairement,  calmement sans aucune  référence partisane, de poser  les jalons
 d’un  renouveau
 et
 d’un  bon  départ, le but  ultime  étant de trouver  une meilleure
 issue et  un  excellent consensus  pour  notre  système  universitaire, qui  est  entre
autre  un système de cohésion nationale.
Pr.  A. AHAITOUF FST de Fès
















 
 












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